La livraison par drone expérimentée à Rungis
Le marché international de Rungis a mené début octobre une semaine de tests inédits de livraison de colis par drone cargo au sein de ses 234 hectares, en collaboration avec la start-up française DragonFlyPads et son partenaire Pilgrim Technology. Une cinquantaine de vols ont été effectués au sein du marché, de jour comme de nuit et en lien avec plusieurs grossistes, pour acheminer aussi bien des fruits exotiques que des pièces de rechange auto, en passant par un défibrilateur, du champagne, ou divers produits fragiles. En pratique, DragonFlyPads a installé au sein du marché une de ses stations d’accueil, un ʻvertiportʼ pouvant accueillir des drones de toutes marques et faisant office à la fois d’aéroport et de station services pour la recharge et la maintenance. Créée en 2020 par Sissel Thorstensen, la jeune pousse se positionne comme prestataire de services technologiques pour les opérateurs de drones, de surveillance ou de fret. Quant à Pilgrim Technology, également fondée et dirigée par une femme, Anne-Marie Haute, mais en 2012, il s’agit d’un concepteur, fabricant et opérateur nantais de drones et de robots, d’abord spécialisé dans les missions d’inspection et de surveillance, avant d’investir le volet transport. C’était d’ailleurs pour des enjeux de surveillance, de sécurité et d’inspection des infrastructures, qu’une première expérimentation de drones avait été menée à Rungis en juillet 2021, avec une autorisation ad hoc de la DGAC, comme pour les tests menés début octobre. Ce survol d’une zone commerciale dense par des drones pour des opérations de fret est présenté comme une première en France, et le projet a bénéficié d’une subvention de la Région Ile-de-France. « Ces premiers tests de vols cargo laissent entrevoir des possibilités très intéressantes pour la logistique du dernier km au sein du Marché de Rungis, qui se doit d’être précurseur sur les modes de livraison de demain », a déclaré Stéphane Layani, Pdg de la Semmaris, qui exploite et gère le site.
L’expérimentation menée à Rungis s’est notamment appuyé sur la start-up DragonFlyPads et sa formule de ʻvertiportʼ.
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Source : www.supplychainmagazine.fr